Un autre rêve réalisé : le Cotopaxi et ses 5897 mètres

Cool, l'hôtel Rossim à Latacunga a accepté d'avancer l'heure du petit déjeuner à 6 h 30, ce qui va nous permettre de partir de bonne heure dans le Parc National du Cotopaxi. Il faut savoir qu'ici dans la région, il pleut souvent l'après-midi et le volcan risque d'être sous les nuages si nous partons trop tard. Donc, nous allons au terminal de bus où nous prenons le premier bus qui part pour Quito. Le chauffeur nous laisse à l'entrée du Parc National Cotopaxi au niveau du kilomètre 320 de la Panaméricaine. 

Là, nous prenons une camioneta qui va nous amener jusqu'au parking terminal à 4500 mètres d'altitude. Nous avons énormément de chance car le chauffeur est une personne extrêmement humaine et c'est un véritable guide. 

Le Cotopaxi est le 2ème sommet de l'Equateur après le Chimborazo que nous avions déjà croisé sur notre route du côté de Riobamba. Par contre, c'est le plus haut volcan au monde encore en activité. Sous ses pentes enneigées, le feu gronde sous la terre. Il est considéré comme dangereux car de nombreux habitants vivent à proximité. Il domine le paramo reconnaissable à sa végétation si typique du haut de son dôme enneigé. Il est dangereux aussi par les coulées de boues qui font fondre les glaces et les neiges. La dernière glaciation date de 1904 mais il y a eu une grosse alerte en 2015 et l'émission de gaz nocifs a provoqué l'évacuation de milliers de personnes pendant plusieurs mois. 

Notre chauffeur nous dit qu'il aimerait bien devenir guide de haute montagne mais il lui faut $11.000 pour suivre la formation (dont 3000 dollars rien que d'équipement). Le transport en camionnette nous coûte 25 dollars par personne mais franchement on a passé une super demi-journée en sa compagnie. 

Tout d'abord, nous nous arrêtons à la Laguna de Limpiopungo, un petit lac d'altitude où nous sommes surpris de croiser des mouettes à ces hauteurs. Nous apercevons le volcan couvert par des nuages mais peu à peu, il s'offre à nous et se dégage. 

C'est par une piste bien cahotante et qui secoue bien les vertèbres que nous arrivons au parking perché à 4500 mètres. Le chauffeur se propose de nous accompagner et nous suggère de prendre le chemin montant en zigzag qui va jusqu'au refuge. 

Vite, on se couvre, on sort la polaire et le bonnet. Et c'est parti pour une magnifique ballade au-delà des 4500 mètres dans un paysage volcanique et aride. C'est une grande première pour tous les deux. J'avoue que c'est splendide. 

Ce n'est pas du tout évident pour Stef qui crache ses clopes dans la montée mais il est super volontaire et s'accroche. Avec le guide, on l'encourage, on le stimule et youpi, nous arrivons au refuge à 4864 mètres d'altitude. Nous sommes hyper heureux d'y être arrivés, et en plus nous avons droit à un beau tampon sur notre passeport, ce qui nous remplit de fierté. 

Bravo Stef

Le refuge José Rivas sert de camp de base pour l'ascension du volcan qui se fait de nuit mais ce n'est pas de notre niveau. Nous prenons un thé au coca ou un chocolat chaud bien mérités. Une pause photo et nous jetons un dernier regard vers le volcan qui est sublime et qui s'est montré à nous sans les nuages.

Nous entreprenons la descente par un autre chemin plus direct. Nous sommes en plein "chocloto" ; ce sont des cendres qui se sont compactées. Dans la descente, nous croisons les tours qui viennent sur le volcan par groupes de 12 à 15 personnes, beurk et le volcan se couvre de plus en plus. A mon avis, ils auront du mauvais temps, ce qui est confirmé par les nuages noirs qui montent de la vallée.

Avant de quitter le parc de Cotopaxi, nous faisons un petit arrêt au Centre d'interprétation qui décrit la géologie de la région. De retour à Latacunga, nous prenons un "shawarma" perse dans un restaurant puis nous passons le reste de l'après-midi à nous reposer, ce qui me permet de mettre à jour mon carnet de voyage. On avait bien anticipé la suite, il ne fait que pleuvoir le reste de la journée. Comme quoi, pour les ballades en montagne, il vaut toujours mieux partir de bonne heure pour profiter au maximum des meilleures conditions climatiques.

Hébergement : Hôtel Rosim, excellent hôtel à Latacunga, juste à côté de la Place principale près de la Cathédrale. Résa sur booking.